Un deuil... Mais par où commencer? Depuis notre retour à Woodsboro, je ne cesse aucunement de penser à tous ces souvenirs que me hante. Mais par où commencer pour accepter ton absence, ta présence qui était si grande dans cette famille autrefois soudée si forte que même des chaînes n'auraient jamais détruit ce lien puissant de confiance et de complicité. Toi qui savais si bien nous réunir, rendre les sourires plus rayonnant, les moments plus mémorables et les mauvais obstacles en défi. Toi, le seul qui faisait sourire autant maman peu importe ces pensées, toi qui réussissais à rendre Sophia plus puissante à chaque mouvement de danse et pour moi rendre ma voix, ma confiance plus présent, puissant et émotif. Je sens ce profond creux que tu as causé depuis ta mort, autant dans la famille que dans mon cœur. Toi qui serais autrefois mon idole, ma source d'inspiration et mon paternel, voilà que je me retrouve qu'avec des souvenirs douloureux et le piano... Ce piano noir aux touches si blanche et reluisante... Je revois encore ta façon de nous réunir autour de cet instrument qui ta suivit toute ta vie, tes chansons, nos chansons créer à partir d'ici... Cet instrument me brûle de l'intérieur et je n'ai pas eu le courage de lui retoucher depuis ton départ. Je revois tous ces petites habitudes que tu avais dans chaque pièce de la maison. Ça me manque de sentir le parfum du café corsé du matin. Le journal ouvert chaque matin au bout de la table, cette accueille chaleureuse du matin avec ton "' Bonjour'' " si éveillé. Comment veux-tu que j'oublie tout ça! Que je fasse ce deuil? Si seulement je n'avais rien oublié tu serais encore vivant aujourd'hui....

Au cadre de la porte de la salle de musique, je regardais ce piano dans ce halo de soleil provenant de la fenêtre... Tête accoté sur le bois, je le regardais tout en jouant avec une mèche de cheveux. J'avais comme cette crainte d'entrée, de le voir retentir sous mes yeux en laissant entendre cette mélodie douce à mes oreilles. J'attendais qu'il commence, mais rien ne se fit. C'est en avançait pour la première fois en un mois dans cette pièce que j'observais partout autour de moi. Touchant le lustré du piano au bout des doigts, je décidai de m'installer derrière les touches du piano et laissais le bout de mes doigts caresser les touches. Rouvrant un livre devant moi, les notes de mon père remplirent de poussière se présentait et je les lis doucement. Sans personne à la maison, je raclais ma gorge remplie d'émotion et soudainement, je fredonnais l'air et fis quelques notes, mais rien de plus. Je ne pouvais tout simplement pas.

J'avais besoin de partir de la maison, comme la plupart du reste de ma famille. Quand j'étais seule, savait cette sensation étrange de ne pas être seule et ça me bouleversait un peu. Prenant mon pantalon bleu ciel y skinny ainsi qu'un chandail de l'aine beige un peu grand pour moi. Prenant mon portable, j'envoyais alors un message à Amélia afin de lui confirmer que je partais bientôt. Prenant un pyjama pour le ranger dans mon sac avec d'autres trucs utiles.

Le trajet m'a semblé n'avoir que duré que quelques secondes. Trop absorbé par mes pensées avait laissé mon cerveau diriger mes mouvements sans même m'en rendre compte et c'est en me stationnant chez mon amie que je sentais cette crainte se dissiper. En cognant à la porte, je regardais tout autour de moi et voyant le paquet cadeau que j'avais dans les mains, je le cachais derrière ma jambe afin d'avoir l'air semblant d'être subtile.